PARIS, 28 août 2025 – La campagne de prévention 2025-2026 contre la bronchiolite du nourrisson (due notamment au virus respiratoire syncytial, ou VRS), qui consiste à proposer la vaccination aux femmes enceintes et l’administration d’anticorps monoclonaux aux nourrissons, commence lundi 1er septembre en métropole et dans la plupart des territoires d’outre-mer, fait savoir la direction générale de la santé dans un communiqué diffusé jeudi.
Lors de la précédente saison, l’assurance maladie avait pris en charge plus de 91.000 doses du vaccin Abrysvo* (Pfizer), qui est proposé aux femmes enceintes au huitième mois de grossesse, et environ 352.000 doses de l’anticorps monoclonal nirsévimab (Beyfortus*, Sanofi et AstraZeneca), qui est destiné à immuniser les nouveau-nés, rappelle la direction générale de la santé (DGS).
“Ces données démontrent une forte adhésion pour la deuxième saison consécutive de mise à disposition de Beyfortus* (immunisation de 60% à 90% des nouveau-nés dans les maternités); et pour la première année d’Abrysvo*”, ajoute-t-elle, précisant que l’épidémie avait été plus courte et de plus faible intensité qu’avant la mise en place de ces stratégies de prévention, notamment chez les nourrissons de moins de 3 mois.
Dans le cadre de la nouvelle campagne, les femmes enceintes dont l’enfant doit naître à partir de septembre peuvent se faire vacciner en pharmacie ou en établissement de santé à partir du lundi 1er septembre 2025. Cette vaccination est prise en charge à 100%, et peut être prescrite et réalisée par les médecins, les sages-femmes, les infirmiers diplômés d’Etat (IDE) et les pharmaciens.
Concernant l’immunisation par anticorps monoclonaux, les enfants nés entre le lundi 1er septembre et la fin de la campagne d’immunisation annuelle (début 2026, la date précise dépendant de l’évolution de l’épidémie) “pourront se voir proposer une dose de Beyfortus* directement en maternité quelques jours après leur naissance”, avec une prise en charge intégrale.
Les enfants nés entre février et août 2025 pourront quant à eux bénéficier d’une immunisation de rattrapage en ville. Beyfortus* peut être prescrit par un médecin ou une sage-femme, et son administration peut être réalisée par les médecins, les sages-femmes et les infirmiers, ainsi qu’en protection maternelle et infantile (PMI).
La DGS rappelle qu’en ville, Beyfortus* est remboursé à hauteur de 30% par l’assurance maladie ou intégralement avec la complémentaire santé solidarité ou l’aide médicale d’Etat (AME), avec un reste à charge qui peut être “intégralement couvert par les organismes [de] complémentaire santé en fonction des garanties souscrites par les assurés”.
Sanofi a indiqué qu’il allait mettre à disposition 600.000 doses de Beyfortus* pour la saison 2025-2026, un chiffre stable par rapport à la saison 2024-2025.
Il a précisé que 450.000 doses avaient été délivrées en 2024-2025 “avec une couverture vaccinale de 50% pour le rattrapage en ville”.
Dans un DGS-Urgent de juin, qui présente les modalités de mise en œuvre de cette campagne de prévention, il est indiqué que l’anticorps monoclonal Synagis* (palivizumab, AstraZeneca) peut aussi être utilisé dans les établissements de santé pour les enfants nés entre février et août.
Les professionnels de santé sont invités à vérifier le statut vaccinal de la mère avant toute immunisation des nouveau-nés ou nourrissons par Synagis* ou Beyfortus* “afin d’éviter les doubles immunisations”.
La nouvelle campagne de prévention commence lundi en métropole, de même qu’à La Réunion, en Martinique en Guadeloupe, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy, et le 1er octobre à Mayotte. Elle est en place depuis le 1er août en Guyane.
